22 avril 2017

La Marcophilie navale n° 122

La Marcophilie navale n° 122

Quizz: l'amiral est-il sur la photo? et où?

Le numéro 122 d'avril 2017 revient sur le lancement du Redoutable avec 

  • un article de Claude Arata qui était alors chef du service énergie du sous-marin, 
  • un article de Serge Lhotellier sur son oncle Capitaine Smiles de son vrai nom Louis Robert commandant entre autres du Savorgnan de Brazza
  • un article de Henri Aguilera sur la Marine pendant la guerre de 1870
  • et bien entendu la vie des sections et leur production de tampons 


Pour les retardataires si vous n'avez pas  alors Payez, sinon pour les non adhérents,  Adhérez... et Payez

21 avril 2017

Humour dans le carré par DONEC c'était l'Algérie heureuse

Humour dans le carré par DONEC

c'était l'Algérie heureuse

Bonjour à tous,

J’ai reçu une vidéo de 1958 concernant « l’Algérie heureuse ». Ce document rappelle les films de propagande soviétique des années trente qui vantaient l’industrie, les moissons et la réussite du plan quinquennal.
Dans ce pays du Maghreb L’œuvre de la France est immense et touche tous les aspects économiques et sociaux. C’est un plaisir de découvrir sous un soleil éclatant ses villes heureuses. La richesse de la campagne avec sa vigne, son blé et son cheptel n’échappe à personne. Le réalisateur n’oublie pas Colomb Bechar et l’industrie pétrolière en pleine expansion.



Les « natives » occupent naturellement les emplois qui leur reviennent, conducteurs d’engins ou supplétifs dans l’armée. D’élégantes infirmières torchent et soignent une marmaille musulmane turbulente. Les officiers SAS les éduquent dans les mechtas les plus éloignées.
La plus grande richesse règne sur ce pays.




Pourtant ce bonheur va être mis à mal par une bande de révolutionnaires sanguinaires que le peuple indigène finira par acclamer choisissant la misère plutôt que l’opulence.
Ainsi sont les peuples, ingrats et sans mémoire. Je me demande parfois si nous ne sommes pas à l’image des indigènes de « l’Algérie heureuse » prêt à sauter dans le vide à l’appel de mauvais prophètes au savoir faire expéditif et limité pour vivre de nouvelles sensations et des vertiges inconnus.

A la semaine prochaine

Donec

18 avril 2017

L'Affaire ULLMO de la villa Gléglé du Mourillon à Cayenne en passant par la Belle Lison

du Mourillon à Cayenne en passant par la Belle Lison : l'affaire ULLMO

En fouillant sur des sites cartophiles et philatéliques, il m'arrive de découvrir parfois une carte postale qui interpelle. ce fut le cas aujourd'hui.



je me suis donc penché sur l'affaire Ullmo qui fut jugé à Toulon/
De nombreuses sources mais la BNF et Gallica m'ont offerts les informations de première main.


Jeune officier de marine de confession israélite, né à Lyon le 15 février 1882, Charles Benjamin Ullmo avait de gros besoins d'argent.













D'une part opiomane et très dépendant, il entretenait par ailleurs, dans sa villa Gléglé à Toulon, une fort jolie femme, Marie Louise Welsch, dite « la belle Lison ». 








L'entretien de sa belle et son besoin de drogue étant très importants, Ullmo, le portefeuille vide, eut l'idée d'aller dérober dans le coffre-fort du contre-torpilleur la Carabine à Toulon d'importants documents : les codes confidentiels des signaux de la Marine, l'état de la flotte en Méditerranée et de la défense de Toulon.



L'Affaire Ullmo défraya la chronique dans la France entière et hors des frontières. Il aboutit en 1908 à la restriction du commerce de l'opium en France.

























Parfois considérée à tort comme étant à mi-chemin entre l'affaire Dreyfus et celle de Mata Hari, elle perdit rapidement toute intensité dramatique nationale pour se réduire à un drame individuel inscrit dans les mœurs d’une époque


Benjamin Ullmo, issu d'une riche famille d'industriels juifs, nait à Lyon en 1882. Contre le voeu de son père, il décide de ne pas reprendre l'affaire familiale, et entre dans la marine en 1898.
Il fait ses classes à bord du navire école Borda, mouillé à Brest, et fut très vite repéré comme un élément prometteur. Dès ses vingt ans, il devient enseigne de vaisseau sur le contre torpilleur Carabine avec lequel il effectua des voyages en Indochine où il découvre l'opium. Devenu dépendant, il en arrive vite à fumer vingt pipes par jour.
Il fut affecté à Toulon en 1903, au moment où son père lui laissait un héritage confortable qui lui aurait largement permis de tenir son rang, mais qui n'était pas suffisant pour un cave fréquentant assidument les multiples casinos et cercles de jeu de la ville, consommant toujours autant d'opium (beaucoup plus cher à Toulon qu'à Saigon) et entretenant une poule de luxe, Marie Louise Welsch, dite la belle Lison qui ne soldait pas ses charmes.


Le commandant de la Carabine, partit en permission en lui laissant le commandement. Ullmo photographia les documents, puis tenta de les revendre à un agent allemand lors d'une permission en Belgique. La transaction ayant échoué, Ullmo envoya au ministre de la Marine, Gaston Thomson, une lettre anonyme lui proposant la restitution de ces photos contre un paiement de 150 000 francs, sans quoi les pièces seraient livrées à des agents étrangers.

Arrêté et poursuivi pour tentative de trahison, il fonda sa défense sur l'altération de sa personnalité par la drogue.


Il fut dégradé sur la place Saint-Roch à Toulon et condamné à la « déportation à vie ».






Il passa par la suite les deux tiers de sa vie au bagne des îles du Salut, où il occupa la case de Dreyfus à l'île du Diable. Il se convertit à la religion catholique et devint mystique.


"Ensuite, pendant six années, à Cayenne il exerça nombre de métiers, hébergé par le Père Fabre. Puis il trouva un travail d'aide comptable dans la plus importante société d'import, les établissements Tanon, où il accéda au poste de chef comptable. Ses revenus lui permirent d'accéder à une prospérité relative, et il acheta une belle habitation ainsi qu'une automobile, fondant un foyer avec une Martiniquaise qui lui donna deux filles." 


Après avoir été gracié par le président Albert Lebrun en 1933, il rentra en France, mais fut déçu de ce qu'il y trouva.


Ecole navale 

http://www.bagnedeguyane.fr/archives/2013/06/02/27311568.html

GALLICA BNF 

17 avril 2017

Croiseur GUICHEN de Trégastel à Saïgon 1905 Ligne N

Croiseur GUICHEN Saïgon 1905

Le clocher de Trégastel a été touché par la foudre et sera reconstruit vers 1903. En 1905, l'aspect présenté sur la carte postale a disparue.




la carte est envoyée à Jean Cavan quartier maître de mousqueterie à bord du Guichen à Saïgon par son fils Jules. 
La carte est affranchie à 5 cts mais est taxée au départ (T dans un triangle).




Le tarif postal de janvier 1901 (bulletin mensuel N°1 janvier 1901  p. 10) fixe le tarif pour une carte postale à 10 cts. Il existe aussi un tarif à 5 cts pour les cartes postales dont le texte ne dépasse pas 5 mots.





Manifestement Jules dépasse les 5 mots. Le bureau de Saïgon à l'arrivée va taxer la carte au double de l'insuffisance soit 10 cts.




A noter aussi le timbre à date de la ligne maritime  en date du 29 octobre 1905. C'est un octogone avec un cercle intérieur plein. Cette ligne desservait Yokohama au départ de Marseille depuis 1887. Passant par le canal de Suez, elle desservait Ceylan et l'Indochine.

Le courrier destiné à l'escadre d’Extrême Orient transitait par cette voie maritime.



On va retrouver à Saïgon plusieurs bâtiments, la canonnière cuirassée Styx; les croiseurs de l'escadre le Descartes reconnaissable à ses deux cheminées trapues et à son rostre


le croiseur protégé Guichen se reconnait à ses quatre cheminées regroupées par deux et à ses trois mats;


 En janvier 1905, il quitte Brest et arrive à Saigon en mars 1905; il regagne Brest en septembre 1907. 


Le croiseur cuirassé Montcalm du type Gueydon, construit à la Seyne, entré en service en 1901, il est affecté à l'escadre d'Extrême Orient de février 1903 à 1906.



SNA EMERAUDE BLEU avril/juin 2024 Akila COURCO 3 C20 Même si le porte-avions Charles de Gaulle en est sa colonne vertébrale, le GAN est trop...